Grâce aux réseaux sociaux, j’ai fait la connaissance de Flore alias Maman Louve qui est maintenant devenue une bonne copine. Flore est maman de trois enfants et entrepreneuse à plein temps. Je voulais donc discuter avec elle de son rôle de mère, d’entrepreneuse et sa gestion simultanée de ces deux rôles très prenants. Je vous ai retranscrit notre échange.
Ma première question : comment gères-tu ta vie de maman ?
Du mieux que je peux ! Ce n’est pas un long fleuve tranquille mais avoir trois petits loups rapprochés était une vraie volonté, alors on tente d’assurer du mieux qu’on peut. Privilégier le temps de qualité plutôt que la quantité, essayer d’être là pour chacun d’entre eux tout en acceptant les mains tendues pour nous aider à certains moments.
Bref, pas la mère parfaite clairement mais je crois qu’elle n’existe pas, alors malgré mes failles, tant que je suis la meilleure maman au monde à leurs yeux c’est tout ce qui m’importe.
Tu as trois enfants, quel passage a été le plus difficile (entre le premier et le second, ou l’arrivée du petit dernier) ?
Le plus difficile pour moi a été l’arrivée du deuxième enfant. Je trouve qu’on apprend à ce moment-là un nouveau pan de notre maternité : celui de devoir se dédoubler! J’ai trouvé cela difficile de devoir assurer avec les deux, qui ont des besoins différents mais en même temps bien sûr! Je me suis sentie dépassée à certains moments et ma deuxième a eu en plus un RGO très sévère, des problèmes de santé à côté qui ont rendu tout cela encore plus difficile à gérer. L’arrivée de notre troisième enfant a été clairement plus facile, nous étions beaucoup plus rodés sur cette multiplicité des tâches à accomplir et un entraînement de compétition pour écouter trois enfants avec un seul cerveau !
Bref, je crois que chaque histoire et construction familiale est différente, chez nous ça s’est passé comme ça, en tout cas ça nous a bien forgés
Comment as-tu réussi à créer ton entreprise alors que tu es maman ?
J’ai créé mon entreprise en parallèle de mon métier de journaliste alors que je n’avais qu’un enfant. C’était pour m’amuser au début, juste un à-côté qui me faisait passer du bon temps. Et puis en fait, progressivement, ça a pris plus de place jusqu’à ce que j’arrête mon métier de journaliste pour me consacrer à ma société. Il fallait trancher à un moment donné, je ne pouvais plus tout faire et j’attendais mon deuxième enfant, j’ai donc décidé de me lancer à 100% dans ma société. Je crois que ce sont mes enfants qui m’ont donné la force de me lancer dans quelque chose qui me faisait plus vibrer. Ils ont été mon moteur, et même si parfois ça a pris de la place sur ma vie de famille, on a su rééquilibrer ça pour que chacun retrouve sa juste place.
Comment sépares-tu le professionnel du personnel ?
Je crois que c’est le plus difficile ! Clairement tout se mélange, surtout que mon mari travaille beaucoup avec moi. C’est difficile de ne jamais réussir à débrancher, on parle de maman louve tout le temps, même le soir pendant nos dîners alors qu’on se dit qu’on ne parlera pas de ça ! Mais ça fait partie de ma vie à 1000% et du coup je crois que c’est encore un challenge pour moi de cloisonner un peu plus ma vie perso et pro
Tu as évoqué plusieurs fois avec beaucoup de courage tes fausses couches. Tu as complètement libéré la parole à ce sujet. Peux-tu nous raconter ton parcours ?
Je suis très à l’aise avec le sujet, à partir du moment où j’ai été prête à en parler sans tabou, j’ai décidé de faire entendre ma voix. J’ai fait 3 fausses couches entre mon premier et mon deuxième enfant, je ne m’y attendais pas du tout et pourtant, pendant un an j’ai vécu ces débuts de grossesses qui se terminent brutalement. Pendant ce parcours j’ai été très choquée par la prise en charge, par la banalisation de ce que je vivais mais aussi du tabou existant autour du sujet. La quatrième grossesse fut la bonne, ma première fille est arrivée, depuis j’essaye à ma manière de soutenir les femmes et couples qui vivent ces épreuves et de sensibiliser les autres à savoir écouter la souffrance. Il y a encore beaucoup à faire mais on en parle de plus en plus et j’aurais aimé que ce soit le cas il y a 5 ans quand j’avais perdu tout espoir.
Je tenais à remercier ma copine Flore d’avoir pris le temps de répondre à nos questions ! C’est toujours un plaisir l’échanger avec elle.
Si vous souhaitez suivre ses aventures, voici son compte Instagram : @maman_louve